Ici, ailleurs

Samedi 25 mars 2017 à 19 h 15

Parvis de la cathédrale

Ces élégies ont été traduites en musique de deux façons bien distinctes : certaines pièces sont composées délibérément sur une basse de danse (une chaconne), envolée et légère, qui contraste fortement avec la gravité du texte. En témoignent l’air de Monteverdi Voglio di vita uscir. Dans un tout autre registre sont composées les autres plaintes, pour lesquelles la musique participe à l’expression de la douleur amoureuse. Tutto il di Piango de Caccini en est l’exemple.

Bruno Boterf a proposé d’inclure dans le programme la lamentation Pianto della Madonna de Giovanni Felice Sances sur le texte du Stabat Mater dolorosa. Sances compose son motet sur une basse de passacaille, souvent utilisée pour les lamentations et les plaintes au XVIIe siècle. L’air de Sances nous prouve à quel point la musique sacrée pouvait être proche non seulement de la musique profane, mais aussi du langage dramatique de l’opéra au début du XVIIe siècle en Italie.