Jeudi 19 mars à 20 h 30
Église Saint Taurin
Sit Fast ? Un nom qui éveille la curiosité.
Notre époque tournée vers la vitesse lui donnera sans doute un sens erroné, car « sit fast » ne signifie pas « asseyez-vous vite », mais plutôt «asseyez-vous fermement » et écoutez.
C’est par cette formule que Christopher Tye (environ 1505-1572) invitait les mélomanes à pénétrer dans le labyrinthe rythmique et harmonique de sa pièce éponyme.
Si son nom se réfère donc à l’âge d’or de la musique pour violes de l’Angleterre élisabéthaine, le consort Sit Fast se revendique néanmoins d’une multiplicité d’époques et de styles. Son répertoire s’étend de la musique anglaise de Dowland, Lawes, Holborne ou Ferrabosco à la musique française de Lejeune, Du Caurroy, Moulinié ou Charpentier, sans oublier évidemment Jean-Sébastien Bach. Alors que de nombreux compositeurs se penchent sur les sonorités à l’ancienne, et parce qu’il est composé de musiciens de leur temps qui adorent la musique contemporaine, la musique improvisée et le jazz, le consort interprète également les œuvres de George Benjamin, Alexander Goehr, ou Caroline Marçot. Depuis 2012, Sit Fast collabore avec des jazzmen, comme David Chevallier, JeanPhilippe Morel et Christophe Monniot, pour un projet intitulé « Sit Fast and Fear Not ».
Ce jour sera exceptionnel puisqu'il nous permettra d'entendre un programme bâti autour du « sacre du Printemps » d'Igor Stravinsky dans une transcription inédite et inouïe pour 6 violes de gambe.
Le programme comportera des pièces de musique ancienne explicitement écrites pour consort de violes (Purcell, Gibbons), une transcription du ricercar de l’offrande musicale de J.S. Bach ponctués de quelques moments de l’œuvre de Stravinsky et en création une œuvre de Grégoire Lorieux intitulée Ligne de lumière.